AVA - Abolissons la Vénerie Aujourd'hui

Danger – Sur les routes

SUR LES ROUTES

Tous les ans, la chasse à courre est la cause d’accidents de la route impliquant des blessures parfois très graves. Ces accidents ne sont en rien exceptionnels mais parfaitement inhérents à ce type de chasse. En voici les raisons.

TOUTE UNE FORÊT DÉRANGÉE

La chasse à courre est une pratique qui cause la panique parmi les habitants de la forêt, qu’ils soient directement chassés ou simplement dérangés et effrayés. Par le bruit bien sûr (on n’appelle pas cette chasse “à courre à cor et à cri” pour rien), par la présence de véhicules par dizaines (4×4, poids lourds, quads, vélos…) mais surtout par la présence active de la meute. Car même si la chasse à courre n’est censée traquer qu’un seul animal jusqu’à sa mort, c’est toute la forêt qui doit être remuée pour y parvenir.

En début de chasse, les chiens “lèvent” tous types d’animaux pour que les veneurs puissent les apercevoir et choisir leur proie du jour parmi eux.
Puis on pousse les chiens à “trier”, c’est à dire à séparer l’animal chassé de ceux qui l’accompagnent, car la plupart du temps les “gibiers” fuient en groupe.
Enfin, tout le long de la chasse, les animaux terrifiés vont tenter de mélanger leur odeur à celles de leurs congénères en les croisant ou en se mêlant à eux pour créer des “changes”, ce qui multiplie le nombre d’animaux poursuivis. C’est donc beaucoup plus qu’un animal qui se retrouve dérangé et donc plus susceptibles de s’exposer sur les routes dans sa fuite.

Alors qu’on croise rarement des animaux sur les routes de jour, ceux-ci sont beaucoup moins discrets lorsqu’ils doivent courir pour leur vie !
La chasse à courre a une responsabilité légale sur “son” animal de chasse en cas d’accident, mais qu’en est il de tous les autres ?

DES CHIENS ERRANTS EN PERMANENCE

Un “laisser courre” de grande vénerie implique de lâcher entre une trentaine et une soixantaine de chiens en forêt avec la voix et le fouet comme seul contrôle sur eux. Dès le début de la chasse, ils se dispersent en courant après différents animaux, on dit qu’ils “s’égayent”. Ce n’est que lorsque les veneurs humains sont assez sûrs de leur choix de proie qu’ils vont commencer à “rameuter” ceux qu’ils retrouvent. Tout au long de la chasse, ce phénomène se reproduit, laissant des chiens très loin du cortège de veneurs.

Pendant toute une journée de chasse à courre, on trouve donc des chiens perdus, errants le long des routes, que ce soit parce qu’ils sont jeunes et inexpérimentés ou parce qu’ils sont de caractère à s’écarter facilement de ses congénères à la moindre tentation, la meute fonctionnant autour d’une poignée de chiens de tête au flair aiguisé, emportant le reste des chiens dans sa course par mimétisme.

Plus dangereux encore, ils sont habitués à ne pas craindre les voitures et cherchent même le contact avec celles-ci, ayant été éduqué à ce que des valets les récupèrent dans leurs 4×4 pendant les chasses. Au delà du chaos que leur présence crée, il arrive tous les ans que des chiens de meute soient renversés sur des voies rapides.

EXEMPTÉS DES OBLIGATIONS DE SIGNALISATION

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Tous les six ans, chaque fédération de chasse départementale décide elle-même des règles de sécurité qu’elle demandera à ses adhérents d’appliquer, publiées dans le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique (SDGC) du département. C’est déjà léger, mais il y a pire : les veneurs en sont quasi-systématiquement exemptés ! C’est notamment le cas pour l’obligation de porter des chasubles fluo ou vêtements visibles de loin. On peut imaginer que la tradition et l’apparat des redingotes est jugé ici plus important que la sécurité de tous.
Les veneurs sont également exemptés de l’obligation de disposer des panneaux “chasse en cours” délimitant leur zone d’activité. Tout au plus, ils disposent de quelques gyrophares sur leurs 4×4 dits “de sécurité”, mais dont les occupants sont le plus souvent occupés à observer la chasse, à renseigner les veneurs ou à ramasser des chiens errants.

Pour les automobilistes et les preneurs, cela revient à jouer à la roulette russe pendant toute la saison de chasse, car en plus de ne pas être avertis de la présence d’un danger sur place, les calendriers de chasse à courre ne sont même pas rendus publics : impossible de savoir quand ont lieu les chasses, les jours n’étant pas réguliers en-dehors du calendrier des équipages locataires, quand ils ne décalent pas leur partie de chasse.

LA CHASSE À COURRE EN 8 ACCIDENTS

Le principe même de lâcher une meute de chiens pour parcourir des dizaines de kilomètres à travers nos forêts fait de la chasse à courre une pratique intrinsèquement accidentogène. Le mépris des veneurs envers les autres usagers, présents sur ce qu’ils considèrent être leur fief, n’est plus tolérable.

Pour que cesse ce danger sur les routes, une seule solution : abolir la chasse à courre, une pratique et une mentalité toutes deux inadaptées à notre époque !

CHAQUE VILLAGE, CHAQUE QUARTIER DOIT S'ORGANISER. TOUS ENSEMBLE, PROTÉGEONS LA FORÊT ET SES ANIMAUX !