En plus du trouble qu’elle crée en forêt et sur les routes, la chasse à courre traque les animaux jusqu’en ville.
« Si vous n’aimez pas la chasse, n’habitez pas dans les villages forestiers. En clair : arrêtez de nous emmerder ! »
– Guy Harlé D’Ophove
C’est avec ce mépris habituel que l’on traite les riverains opposés a la chasse à courre.
Des dizaines de 4X4 envahissent des terrains privés comme des étangs, des centres équestres, des fermes et des champs, parfois même des cimetières, ou encore plus dangereux : une rue commerçante d’une ville comme à Pont-Sainte-Maxence en 2018 !
Parfois c’est l’animal de la famille qui fait les frais de la chasse à courre. Comme ce chat, le 30 décembre 2018, dévoré par une meute de chasse à courre dans un jardin de l’Allier. Ou encore ce lama dans un élevage de Touraine.
Il y a des communes où cela est presque devenu une habitude d’être alerté par les aboiements des chiens, de sortir de chez soi et de voir un animal apeuré, entouré par des chiens, des photographes et des gens armés. Les chasseurs à courre finissent même leur traque dans des jardins privés. Comme cette fois, où ils ont abattu un cerf dans la descente de garage d’un couple de retraités à Lacroix-Saint-Ouen. Pire encore, il y a quelques années dans le Tarn, un équipage est venu poignarder un cerf dans la cuisine d’une famille terrorisée. Imaginez le danger que représente une traque à mort sur les trottoirs de votre ville.
Ces incidents arrivent plusieurs fois par an, les années passent et rien ne change. Partout où la chasse à courre est pratiquée, les messages qui nous parviennent sont toujours les mêmes : « Nous en avons assez des ces invasions et des ces comportements féodaux ».