AVA - Abolissons la Vénerie Aujourd'hui

Chasse à courre : nouvelles agressions en forêt de Compiègne !!!

Samedi 17 mars. Les trente d’AVA présents en forêt de Compiègne ont été victimes d’agressions toute la journée : pris en chasse par des cavaliers, fouettés, tabassés… Deux d’entre eux ont fini aux urgences.
Le cerf chassé est vivant !

” Vers 17h, nous étions une quinzaine sur le bord de la RN31 pour aider des chiens de meute perdus à traverser sans danger. Nous avons raccompagné certains d’entre eux vers l’équipage, et rendu le dernier chien restant sur place à un valet, qui nous a remercié. A ce moment, deux filles parmi nous sont parties faire pipi dans les bois. Un autre valet est sorti de sa voiture et s’est approché pour les filmer avec son téléphone portable. Pris à partie, il s’est défendu en disant qu’elles étaient suspectes. Nous avons alors commencé à nous disperser et certains sont repartis en voiture pour surveiller la chasse. Mais une des filles a insisté auprès du valet pour qu’il efface ses images, ce qu’il a refusé de faire. A ce moment, j’ai réalisé que des suiveurs commencaient à s’agglutiner autour de nous. Ils nous lancaient des insultes même depuis l’autre côté de la route, et ça commençait à sentir le roussi. J’ai enjoint mes amis à retourner suivre la chasse (l’équipage était déjà reparti), mais c’est là que l’un des suiveurs (visiblement émêché) s’en est pris à l’une des filles (enceinte), donnant un grand coup sur son appareil photo. Il l’a poursuivie en la menaçant, et nous avons dû l’en empêcher.
Subitement, deux chasseurs en treillis ont sauté sur un de mes camarades, le ceinturant par surprise et le jetant dans un fossé. L’un d’entre eux l’étranglait au sol, pendant que l’autre s’est mis à califourchon sur lui en lui mettant de grands coups de poings au visage.
Ca a été comme le signal pour que les autres suiveurs/valets/chasseurs se jettent sur nous, et j’ai commencé à recevoir des coups de partout.
Au milieu de la cohue, le valet qui avait provoqué cette scène en filmant les filles, se tenait là, debout, arborant un grand sourire. Il filmait le tabassage de nos amis. Un autre suiveur a arraché la caméra Go-pro  d’un de nos membres et est parti se réfugier plus loin, en proférant des insultes et des menaces de mort. Puis il est revenu le provoquer, lui criant de se mettre en garde et de “manger ses morts”. Devant le refus de se battre, il a commencé à donner des coups de pieds dans le vide, jusqu’à ce que ses collègues viennent le calmer. La Police, que nous avions appelé plus tôt, est enfin arrivée pour séparer tout le monde, accompagnée de deux cars de CRS. Ils ont laissé les agresseurs repartir et ont pris nos dépositions, en regardant nos vidéos.
Plus tard, en repartant, nous avons croisé les chasseurs au bord d’une route. Ils étaient en rond, autour du téléphone portable de l’un d’eux. Ils riaient devant les vidéos de notre agression. ”

Irène G.


Une journée d’une grande violence, tout à fait représentative de l’ambiance qui règne autour de l’équipage La Futaie des Amis. Quelques heures avant l’agression finale, Alain Drach, le Maître d’équipage, prévenait tout à fait gratuitement : “Tu veux la castagne, tu vas l’avoir !“. Ces propos donnent évidemment des suspicions de préméditation, surtout que de nombreux suiveurs inconnus semblaient avoir fait le déplacement ce jour là.

Rappelons ici notre profession de foi : AVA est né pour répondre à la barbarie de la chasse à courre par une mobilisation pacifiste des habitants. C’est notre plus grande force. Notre souhait : une belle forêt paisible. C’est pourquoi AVA ne surenchérira pas dans la violence !
La brutalité appartient aux veneurs, elle ne fait aucunement partie de notre univers à nous, sympathisants d’AVA. Nous sommes là pour filmer et veiller sur les animaux, comme nous l’avons toujours fait. Ce n’est pas la violence, ni les menaces, ni la censure de nos images sur les réseaux sociaux (cette vidéo a été supprimée une première fois par Facebook suite à une campagne de signalation venant des veneurs) qui feront taire la vérité.

Face à la passivité inquiétante des forces de l’ordre et des institutions, il faut nous mobiliser ! 

Tous à Compiègne le Samedi 31 Mars !