la chasse à courre
qu’est ce que c’est ?
La chasse à courre (ou vénerie) est un loisir qui consiste à poursuivre un animal jusqu’à l’épuisement à l’aide d’une meute de chiens, afin de le tuer rituellement à l’arme blanche. Son corps est ensuite jeté aux chiens, sa tête conservée comme trophée, et ses pattes coupées et offertes à des invités méritants. Ce jeu consiste à torturer des animaux uniquement pour se divertir.
Un vestige féodal
Sport de prédilection des monarques, de François Ier à Napoléon III, cette tradition féodale perdure aujourd’hui dans nos forêts : les cavaliers en redingote du XIXe siècle sont aujourd’hui escortés de camions, de 4×4, de vélos électriques…
Le Maître d’équipage est toujours entouré de sa cour : « valets », « piqueux », « suiveurs »… Ils chassent plusieurs fois par semaine dans leur fief, notamment les plus grandes forêts publics de France que l’ONF leur loue rubis sur l’ongle.
Un loisir cruel
La chasse à courre s’organise autour d’un jeu alliant raffinement et cruauté, témoin d’une vision XXX de la nature et de notre rapport aux animaux. Qu’il s’agisse des animaux traqués jusqu’à leur mort (par épuisement ou par l’attaque de la meute) ou des chiens et chevaux utilisés pour la chasse,
Une pratique dangeureuse
Au-delà de sa cruauté pour les animaux, la chasse à courre est un problème pour nous, les riverains. Car les débordements sont systématiques : routes départementales et voies ferrées bloquées pour laisser traverser chiens et cavaliers en pagaille, accidents liés aux traversées d’animaux en fuite, chiens errants, promeneurs malmenés, animaux de compagnie ou d’élevage pris pour cible par la meute, traversée de terrains privés… Souvent, la traque se termine en ville ou dans des jardins, où les animaux poursuivis viennent trouver refuge. Rien n’arrête les veneurs, qui n’hésitent pas à s’y introduire pour y tuer les animaux épuisés, avant de prendre la fuite.
Une impunité totale
Même en tort, leur réseau leur assure une impunité totale, et cela malgré une opposition massive de la population (86 % des Français sont opposés à cette chasse selon un sondage IFOP de 2021). Les chasseurs à courre, issus de l’aristocratie et de l bourgeoisie locale, continuent à bénéficier du soutien de l’ensemble de l’appareil d’État. C’est pourquoi seule la mobilisation et les preuves implacables récoltées sur le terrain pourront faire la différence dans ce rapport de force titanesque.
Pour toutes ces raisons, AVA lutte pour l’abolition définitive de la chasse à courre.
VOS Témoignages
Je me souviens à l’époque où je montais dans la forêt de Compiègne et où nos chevaux ont commencé à entendre les cors et les chiens… Jusqu’à les avoir à nos côtés… Nos chevaux se sont emballés… Très mauvais souvenirs sans accident heureusement.
On croirait que les routes leur appartiennent les jours de chasse ! Toujours un bordel. Les cavaliers déboulent au galop au milieu des voitures et la sécurité des chiens n’est pas leur priorité. Il faut éviter de se promener en forêt à proximité d’une chasse à courre avec son cheval ou avec un chien et ça date pas d’aujourd’hui !
Et la fois où ils ont traqué un cerf devant l’école de Brichebay (ndlr : à Chantilly (60)) à 16 h 30… Il y avait les parents d’élèves les gens du quartier et encore une fois la gendarmerie… Le cerf s’est réfugié dans un jardin du hameau mais les veneurs ont l’habitude de rentrer dans les jardins pour finir leur sale besogne…
