Ce samedi 8 janvier, deux automobilistes ont eu le malheur de croiser la route du Rallye Bretagne près de Blain (44) et de la forêt du Gâvre : un jeune sanglier poursuivi par plusieurs chiens de l’équipage a fui vers la route et est mort percuté.

« Un jeune homme [de l’équipage] nous a proposé en riant de couper le sanglier en deux pour le partager avec l’autre automobiliste car comme nous l’avons tué, il nous “appartient”. Nous avons halluciné. »

La conductrice, qui a évité de peu les chiens qui suivaient le pauvre animal, fait alors remarquer aux chasseurs à courre l’absence de panneau. Réponse : il s’agit en fait en fait d’une chasse à courre au cerf qui a lieu à 2 km de là dans la forêt du Gâvre ! Les chiens de meute du Rallye Bretagne ont donc débusqué des sangliers à plusieurs kilomètres de la zone de chasse, sans veneurs présents pour les arrêter. Une situation tout à fait banale dans une chasse à courre, car savoir reconnaître et tenter d’arrêter les “fausses chasses” est l’une des bases de ce loisir. Pourtant les innombrables incidents de ce type viennent systématiquement confirmer l’immense difficulté qu’est d’arrêter des chiens courants poursuivant un animal sauvage.

Après l’accident, les valets se sont rendus sur place pour nettoyer le carnage.

« Ils ont galéré à récupérer leurs chiens. Les chasseurs étaient couverts de sang et de morceaux de chair, et ils ont mis le sanglier dans leur coffre. Ils se sont vite barrés quand on a dit qu’on appelait la gendarmerie. Mes enfants et moi sommes traumatisés. »

Elle explique avoir téléphoné à son père chasseur qui lui conseillera de quitter rapidement les lieux et de préciser : « On ne discute pas avec ce genre de chasseurs. »

C’est le 15ème incident porté à notre connaissance depuis le début de la saison de chasse. Si vous aussi vous avez été témoin de débordements de la chasse à courre, écrivez-nous !