Un équipage de chasse à courre a poursuivi un cerf à deux reprises jusque dans le jardin d’un habitant du lieu-dit « Le Loup Pendu », à Ingrannes, près de la forêt d’Orléans. L’habitant a dû s’interposer pour réclamer que le chasseurs partent de chez lui et laissent l’animal en vie.

Quand le cerf s’est arrêté une première fois dans son jardin, l’homme a ouvert une issue derrière sa maison pour qu’il puisse échapper aux chiens. Mais la chasse ne s’est pas arrêtée là. Une heure plus tard, le cerf est revenu au même endroit, cette fois à bout de forces et encerclé de la meute.

Le maître d’équipage, Pierre-Louis de la Rochefoucauld, duc d’Estissac, est alors entré chez lui à cheval, mais son nom de famille n’a pas suffi à impressionner le propriétaire, qui n’a pas bronché et s’est placé entre le cerf et les chiens. L’équipage a dû repartir bredouille.

Nous avons été contactés par plusieurs habitants depuis samedi, qui réclament que des dispositions soient prises contre ces débordements récurrents, avec par exemple un arrêté municipal interdisant leur passage en zone urbanisée.

Ce n’est pas la première fois depuis le début de la saison de chasse que l’équipage fait irruption à Ingrannes, comme nous l’avons documenté.

Cela fait même des années que l’équipage s’introduit dans le village ! Nous avions réalisé une enquête de terrain il y a maintenant 2 ans, et depuis, rien n’a changé.

Ces incidents surviennent des dizaines de fois par saison, partout en France, et très souvent les habitants qui subissent cette occupation féodale sont désarmés et isolés.

AVA intervient justement pour aider les communes à prendre des arrêtés et organise des patrouilles de surveillance aux abords des villages concernés, pour documenter les débordements, les maltraitances infligées aux animaux, et rester en lien avec les gens et les autorités.

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