En cette triste rentrée de chasse à courre, nous vous présentons un texte de Bernard de la Rochefoucauld, membre fondateur du “Rallye Combreux”, près d’Orléans.
La vision “romantique” des chasseurs à courre, insensée et décadente pour quiconque vit au XXIe siècle, y est parfaitement illustrée.
“Qui condamnerait celui qui cueille des fleurs pour sa fiancée ?Couper une fleur est-il un acte barbare ?Beaucoup de fleurs croissent, fleurissent et se flétrissent sans qu’aucun regard ne soit jamais posé sur elles et c’est bien dommage.L’homme qui découvre une belle fleur au détour d’un chemin est le seul à pouvoir contempler cette fleur et éprouver la gratuité de sa beauté.En l’arrachant à sa terre et en la donnant à sa fiancée, il fait participer celle belle fleur à ce qu’il y a de plus beau et respectable chez un homme : sa capacité à aimer et se donner.De manière analogue, le veneur n’est pas un cruel barbare, courir le cerf n’est pas une mise à mort sadique, c’est peut-être le plus bel hommage rendu à cet animal.”
Le discours mystique des pratiquants de cette chasse féodale est tellement décalé avec les esprits de notre époque qu’ils doivent désormais déléguer leur communication à des agences spécialisées, chargées de lisser cette vision et ainsi paraître “modernes”.
Le fait est que la chasse à courre, sa cruauté tout comme son système de valeurs, n’ont plus de place dans le monde d’aujourd’hui.
Face à cela, nous, habitants des campagnes, des forêts et des villes, dont les fenêtres donnent directement sur ces scènes d’un autre âge, portons la responsabilité de faire valoir la civilisation, en abolissant cette pratique.
Cette saison encore, soyons tous mobilisés ! Écrivez-nous pour rejoindre le mouvement !